La page de J. DENOUAL

 
   
 
 
     
  Les Juvégneurs
 
   
 
 
     
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  Extrait de H. FROTTIER de LA MESSELIERE

Observations sur d'anciennes familles de la région de DINAN.
 
   
 
     
     
 
Les substitutions de nom sont encore fréquentes en Bretagne aux xiv et xv siècle.  Nous voyons des puînés de Coatgoureden prendre pour patronyme le prénom de Philippe,, leur auteur, puis reprendre par la suite leur nom primitif ; de même des puînés de Kergorlay se faire appeler Thépault pour la même raison.
D'autres, comme les Derien, du pays léonard, prennent le seul nom de leur fief de Kerrnenguy après 1410.  Les de Coëtredrez relèvent le nom de Boiséon, les de Launay celui de Plusquellec, les de Kergorlay celui de Ploeuc, en épousant ,les héritières de ces fiefs ; et, si nous consultons les décrets contem.porains, pour des raisons moins réelles, la coutume n'a pas changé, ce qui embrouille souvent les généalogistes.
Mais un signe de juveigneurie probable est la similitude d'armoiries accompagnée de brisures héraldiques indicatrices de cadets.

Un cas remarquable de ce genre existe au pays de Dinan pour certaines familles, toutes d'ancienne chevalerie, groupées dans la région de Bécherel.

Plouasne immense paroisse qui comprenait, à l'origine, celles de Saint-Pern, Bécherel, Longaulnay et le Quiou, semble avoir été leur fief primitif.

. Il appartenait, vers 1o5o, sous la suzeraineté des de Dinan, barons de Bécherel, à un nommé Guimarhoc, époux de Rotruce,
fondateur du prieuré de Saint-Pern, érigé en paroisse au siècle suivant.  Guinguenou et Brient, fils de ces fondateurs, -vécurent d'abord en mauvaise intelligence avec les moines appelés par leur père puis s'accordèrent avec eux.

Guinguenou eut pour femme Piris et entre autres enfants Guillaume de Plouasne, seigneur de Saint-Pern, auteur présumé de la famille encore existante de Saint-Pern.  Ses descendants s'établirent à leur château de Ligouyer, en cette paroisse, où leurs héritiers demeurent encore.  Ils y jouissaient paisiblement des prééminences de leur église paroissiale lorsqu'ils furent inquiétés, en 1739, par le duc de Duras, époux de louise de Coëtquen, dame du Vau-Ruffier, de Ploüasne et de SaintPern, héritière, comme eux, des premiers fondateurs.  Elle descendait, en effet, de Raoul, sire de Coëtquen, en Saint-Hélen, de 1386 à 1420, époux de Philippe Ruffier, sa veuve en 1427, fille unique de Jehan, seigneur du Vau-Ruffier, en Plouasne,, vicomte de Rougé, en Tréfumel, et de Saveline du Guesclin, dame de la Ville-Anne, en Saint-Servan,
Ces Ruffier, disparus au xvi" siècle, portaient un blason d'azur, semé de billettes d'argent sans nombre, que nous retrouvons, plein ou accompagné de brisures, sur plusieurs monuments du pays.

 
   
   
   
 
     
  Le pays de RUFFIER.


De SAINT PERN




PLOUASNE
 
   
 
 
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