Ces armoiries, très différentes de celles de maisons féodales non moins anciennes du pays , se voient pleines sur une pierre tombale de l'église de Saint-Juvat et sur la Croix de Justice de la Mettrie, en cette paroisse, parties du bandé de 6 pièces de Coëtquen, au Vau-Ruffier et sur l'enfeu de Rougé, à Tréfumel, parties avec le croissant de Mauny sur un bénitier provenant de Lesnen, conservé à Tourdelin, en Saint-tual, rappelant l'alliance de Jehan de Mauny, seigneur de Lesnen, mort en 1473, époux de Jeanne Ruffier.

Il est brisé. d'une épée posée en bande, pointe à senestre, brochant sur le tout, pour les prééminences de la Gibonais, à Tréveron.  Sur des sceaux on le trouve brisé d'un lambel ou d'un lion brochant sur le semis de billettes.

.Les Ruffier ont donné leur nom au Vau-Ruffier, en Plouasne, au Pont-Ruffier, en Le Hinglé, au Bois-Ruffier, en Pleslin.  Ils -ont possédé les manoirs de la Falaise, en Eyran, du Leix, en Pleugueneue, du Cobatz, en Lanhélin, de la Mettrie, en SaintJuvat, de la Gibonnais et de la Lourderie, en Trévron, de SaintJean, en Saint-Germain-de-la-Mer (puis en Matignon), et la vicomté de Rouge, en Tréfumel.
D'après les prétentions de Ia duchesse de Duras ils semblent bien avoir été la branche aînée de la maison de Plouasne, les de Saint-Pern portant leurs billettes au nombre seulement de
10 posées : 4.3.2. et 1, et percées, sans doute en signe de juveigneurie.
La maison de Beaumanoir, en Eyran, semble être de ni me origine.  Inconnue sous ce nom avant 1202, elle tient rang, dès 1225, parmi les barons bretons convoqués par Pierre Mauclerc.  Elle avait une chapelle sépulcrale prohibitive au prieuré royal' de Léhon et s'éteignit cri 1711, en la personne d'un évêque de Rennes, après avoir brillé pendant cinq siècles du Plus vif éclat.  Par de riches alliances elle acquit d'importants fiefs, es vicomtés du Besso, en Saint-André-des-Eaux, de Merdrignac et du Faou, les baronnies de Rostrenen et de Pontlabbé, les chastellen , ies de la Motte-du-Pàrc, du Quelennec de Trémereuc, du Bois de la Motte, de Moncontour et de la Hardouinaye, les seigneuries de Lymoëlari, Boisbilly, la Motte-Bouttier, devenue la MotteBeaumanoir, de Langevinaye, etc... en Bretagne, le marquisat de Lavardin, la vicomté de Saint-Jean, la baronnie de la Troussière, la chastellenie de Malicorne, au Maine, celles de Landemont et de Beaufort-en-Vallée, en Anjou, le comté de Nègrepelisse en Quercy.  Elle produisit, entre autres personnages célèbres, deux maréchaux de Bretagne, un maréchal de France,, trois évêques, deux du Mans et un de Rennes, des chevaliers du Saint-Esprit, etc... Sa branche aînée se fondit dans a maison princière de Dinan.
'La maison de Beaumanoir portait d'azur à dix, posées 4.3-2. et 1, puis à onze billettes d'argent, liosées - 4.3 et 4. Ces armoiries se voient encore sculptées sur la porte du moulin seigneurial du Besso, existaient encore, il y a peu d'années, sur la chapelle collégiale voisine de Fontebon, se voient sur une superbe litre du musée de Saint-Brieuc provenant de la Motte-du-Pard, sur divers monuments religieux de Rennes et de Dinan, sont brisées d'une b-ordure .de gueules pour la branche du Bois-dela-MoUe, sur les murs et dans les verrières de l'église de Trigavou, et sur une des tombes du prieuré de Léhon,.
Beaumanoir, en Evran, est tout proche de la Falaise, fief des Ruffier.
Tout près de Beaumanoir se trouvent aussi, en Calorguen, les manoirs de la Ferronnays et de Boutron, possédés par les Ferron.
Cette famille apparait dans la région au xii siècle avec Guilaume Ferron, maître des Templiers de Bretagne en 1170 et 1182.


 
   
   
   
   
   
     
   
     
   
   
   
 
     
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  Le pays des RUFFIER