[87] de fere ledit voiage et le lendemain avant le jour
[88] se partirent assemblement et s'en allerent ches ledit Frain
[89] et en faisant chemyn repeurent en divers lieux auparavant
[90] estre arrivez ches ledit Frain ou ilz arriverent de nuyt
[91] et fut ou moys d'octobre derroin et y coucherent
[92] et y furent par deux jours dont le premier
[93] jour ilz allerent avecques ledit Frain a la ville
[94] de Hedé voirs ladite ville et le lendemain ayderent
[95] a baptre du fourment noir ches ledit Frain. Et la nuyct
[96] furent prins par des sergens de Hedé et menez audit
[97] lieu ou ledit Coaires estoit ja constitué prinsonnier,
[98] a occasion de la vente que lesdits Coarres et Guillaume
[99] avoint fecte audit Frain desdits chevaulx et fut ledit
[100] Guillaume interrogé par plusieurs foiz devant les officiers
[101] de justice dudit Hedé ausquelles interrogacions
[102] il a varié par plusieurs foiz craignant et doubtant
[103] rigueur de justice et depuis il et ledit Jehan
[104] son frere ont esté retirez par les officiers dudit Foulgeres
[105] et constituez es prisons de Basoges et dudit Foulgeres
[106] ou ilz ont esté longuement detenuz pour ce que
[107] les officiers de justice ny hantoint pour le
[108] danger de peste regnant audit Foulgeres,
[109] esquelles prinsons ledit Guillaume de Noual a
[110] par longtemps enduré et souffert grant
[111] pouvrecté, misere et calamité et sa vie [?coarter?]
[112] a pain et eau et encore a present y est. Et estre ledit
[113] de Noual extroit et yssu de bons et notables
[114] parens sellon leur estat, qualité et condicion
[115] de ladite parroisse de La Bazouge, et que il n'avoit esté
[116] auparavant accusé ne vaincu d'aulcun maulvaix cas, ains auparavant
[117] estoit bien famé et requerant notoirement et publicquement,
[118] et est chargé de femme et six petitz enfans et sa
[119] femme grosse, ne ayans que peu de biens. A raison <34 verso>
[120] de laquelle pouvrecté et indigence, il fut mendé de
[121] fere ledit desrobement pour cuydre subvenir a la nourriture
[122] et substantacion de luy et de sadite femme et enfans ; et
[123] doubtent et craignent lesdits supplians que l'on veille
[124] vers ledit de Noual pour ledit cas par luy commis,
[125] proceder a rigueur de justice si par nous ne
[126] luy est imparty noz lettres de grace et remission,
[127] nous suppliant tres humblement icelles. Pourquoy
[128] nous lesdits considerees, etc.
Pelerin

 

 

 

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