Construction
dune maison de charité et dune école pour les
filles aux IFFS.
En 1787, Joseph de la MOTTE , comte de MONTMURAN et Marie Anne de Vion , sa femme, fondèrent aux IFFS, une maison de charité pour les pauvres et une école charitable pour les filles . Ils traitèrent à ce sujet avec le supérieur général de la congrégation des filles de la Sagesse et il fut convenu entre eux ce qui suit le 15 juin 1787.
· La congrégation fournira trois surs pour la maison de charité établie aux IFFS tant en faveur de la dite paroisse des IFFS que des paroisses de CARDROC, la CHAPEELLE CHAUSSÉE, TINTENIAC , LA BAUSSAINE, même TRIMER et ST DOMINEUC lesquelles forment la terre et comté de MONTMURAN. Les dites surs visiteront et soigneront tous les malades, pauvres des dites paroisses à la distance dune lieue de leur résidence.
Elles donneront gratuitement des médicaments aux malades de plus dune lieue qui se présenteront chez elles.
· Elles ne visiteront point les femmes en couches et ne veilleront point les malades.
· Elles feront gratuitement lécole aux jeunes filles demeurant dans les susdites paroisses.
· Elles seront meublées par les fondateurs dans les édifices bâtis pour elles dans le bourg des IFFS et jouiront à perpétuité des dites maisons, cours et jardins sans être ampiétés à aucun cens au droit seigneurial
· Il leur sera délivré par les dits seigneur et dame fondateurs des contrats sur les Etats de Bretagne de 870 livres de rente annuelle pour leur tenir lieu de fondation, savoir : 200 livres pour pension de chaque sur et 270 livres pour bois de chauffage , réparation de la maison et entretien de lapothicaire qui sera montée aux frais des fondateurs.
Les surs auront un banc dans la nef de la paroisse des IFFS pour assister à loffice divin et vivront sous la dépendance de leur supérieur général qui les visitera et les remplacera à son gré.
Le seigneur de MONTMURAN obtint ensuite du roi des lettres patentes datées de septembre 1787 approuvant cette fondation. Ces lettres furent enregistrées au parlement le 23 janvier 1788 et les filles de la Sagesse purent prendrent possession de leur nouvel établissement.[1]
Extrait de : « Mélanges historiques sur la Bretagne et les bretons » Abbé Guillotin de Corson
[1] Ard départementale dIlle et Vilaine C1198