COUPPÉ DE LA FOUGERAIS

Les Couppé dont nous avons parlé au début, et aux quels M. le Conseiller au Parlement du l'ont d'Oville était allié, vécurent encore de longues années après les Couppé des Essarts, avec lesquels nous ne pouvons les rattacher. Toutefois, comme ces deux familles pourraient cependant être deux branches sorties d'une même souche, quoique sépa­rées depuis longtemps, nous allons en dire quelques mots, en nous servant tout d'abord du tableau que nous fournit M. d’Oville, puis en continuant a la suivre, jusqu'à son extinction, à l'aide de nouveaux documents.

LAURENT Couppé, fils de Jacques, huguenot, assassiné en 1565, ainsi que nous l'avons vu précé­demment, eut deux fils : Gilles et Jean, dont on ne nous donne point les alliances, mais qui, à leur tour, eurent aussi des enfants. Gilles eut un fils et une fille; Jean, le cadet, une seule fille, nommée Catherine.

Demoiselle Catherine Couppé épousa, vers 1630, Louis du Perenno, Sénéchal d'Hennebont, fils de Jean du Perenno, écuyer, sieur de Penvern, et de dame Marie Pinart.

 

1. Notes de la vicomtesse de la Motte-Rouge.

De ce mariage sortirent trois enfants, nés à Hen­nchont et baptisés dans l'église de Saint-Gilles : François, le 6 novembre 1633, tenu sur les fonts par Monseigneur François de Cossé, duc de Brissac, pair de France, lieutenant général pour le Roi en Bretagne, gouverneur de Port-Louis, Hennebont et Quimperlé, et dame Anne du Cosquer, dame de la Vigne, de la Houlle, etc., femme d'écuyer Mathurin de Baud; Louis, le 6 janvier 1636, par écuyer Jean Couppé, son grand-père, et dame Marie du Perenno, dame de Tremoar, épouse en 1635 de Messire Fran­çois de Quifistre, sieur de Tremoar; enfin Antoine, le 22 avril 1640.

Louis du Perenno mourut le jour du baptême de son dernier fils et fut enterré dans l'église des Carmes d’Hennebont.

Quelque temps après la mort de son mari, dame Catherine Couppé prit en secondes noces Messire Jacques de Lantivy, sieur de Randrecart et de Keraurdren, dont elle eut aussi un fils, Messire René de Lantivy, sieur de Kerveno, époux de de­moiselle Agnès du Chemin, dont Claude-René de Lantivv, nommé le 30 novembre 1678 par Made­leine Descartes, sa tante.

Catherine Couppé, dame de Randrecart, vivait encore en 1658, où nous la trouvons, le 25 février, marraine, dans l'église de Saint-Salomon de Vannes, de Catherine-Louise Gibon, fille de Messire Julien Gibon, Procureur du Roi au Présidial de Vannes, et de Anne de Kerboutin, avec Messire Louis de Keralbaut, sieur de Cardelan, parrain.

Les trois enfants du premier lit de Catherine Couppé : François du Perenno, sieur de Penvern ; Louis, sieur de Suillardo, et Antoine, sieur de la Brodinière, produisirent à la Réformation de 1668 et furent maintenus.

Nous ne savons si les deux cadets eurent des alliances. Messire François, leur aîné, chevalier, sieur de Penvern, baron de Persquen 1, épousa le 2 octobre 1659, dans l'église de Notre-Dame du Mené, paroisse de Sainte-Croix de Vannes, demoi­selle Marie-Madeleine Descartes, fille vraisembla­blement de Messire Pierre Descartes, sieur de la Bretolière, Conseiller au Parlement, et de Margue­rite Chohan, qui lui donna au moins deux enfants Joachim et Anne °.

Les deux époux, ou tout au moins François du Perenno, étaient morts avant 1692, puisqu'à cette époque on constituait la tutelle de leurs enfants mineurs ~.

Anne, en conséquence du décret de mariage rendu en la sénéchaussée de Hennebont, épousa en 1698 Messire Jean Simon, chevalier, sieur de la Ville­moisan, et, après le décès de celui-ci, N... Ber­thault.

Joachim du Perenno prit pour femme demoiselle Anne-Marie Le Diouguel. Cette union ne fut pas de longue durée. La date de son décès nous est donnée par un acte de tutelle de 1698 qui nous apprend en même temps qu'il laissait plusieurs enfants mineurs dont nous n'avons point les noms, mais parmi les­quels doit figurer sans aucun cloute, comme fils aîné, Messire François du Perenno, sieur de Pen­vern et de Persquern, marié le 24 janvier 1721, à Lauvaudan, avec demoiselle Thérèse du Bahuno de Kerollain 1.

Revenons aux enfants de Gilles, fils aîné de Lau­rent : Gilles et Jehanne, en commençant par celle-ci.

Demoiselle Jeanne Couppé fut mariée à Messire Guillaume de Miniac, sieur des Champs-Vallées et du Boisquiniou, Conseiller audiencier au Parlement de Pau en 1695, d'une branche cadette de la maison de Miniac, sieur dudit lieu, en la paroisse de Miniac-­sous-Bécherel, maintenue au Conseil en 1703, dont vint Jean de Miniac et probablement deux autres enfants : maitre Pierre de Miniac, sieur des Fossés, ancien syndic des Procureurs au Parlement de Bre­tagne, et dame Marie-Julienne de Miniac, dame de Grillemont, que nous verrons, en 1728, parrain et marraine d'une fille de Jean-Anne Couppé.

Jean de Miniac, Greffier aux requêtes du Parle­ment de Bretagne en 1701, épousa demoiselle Fran­çoise Martin, dont il eut au moins une fille, demoiselle Anne-Perrine, mariée vers 1708 à Mes­sire Claude du Pont, Chevalier, Seigneur d'Oville, Conseiller du Roi en ses Conseils et en la Grand'­Chambre du Parlement de Bretagne, Commissaire général député par Sa Majesté pour la Réformation, réunion et conservation du Domaine, et Commis­saire du Conseil au gouvernement des ville et forti­fications de Rennes.

Nous connaissons de ce mariage deux enfants, nés à Rennes et baptisés en la paroisse de Saint­ Jan : N..., ondoyé en 1709, et Claude-Agathon ­Marie, qui eut pour marraine en 1726 demoiselle Anne Couppé de la Fougerais. II est probable qu'il y eut, dans cet intervalle de quinze ans entre ces deux baptêmes, d'autres naissances, mais nous ne les avons point trouvées.

JEAN Couppé, le frère ainé de Jehanne ou Éliane', sieur des Croix, seul représentant du nom, s'établit à Dinan. Il épousa demoiselle Anne Le Roy et en eut deux fils, Jean et Olivier-Claude, et aussi probablement deux filles : demoiselle Laurence, demoiselle de la Longinière, décédée en Saint-Sau­veur de Dinan le 21 avril 1727, âgée de soixante­ neuf ans environ, née vers 1658, et denmoiselle Guillemette, demoiselle Le Gault, soeur supérieure du Tiers-Ordre de Saint-Dominique, née vers 1660, et inhumée à soixante-dix-huit ans, le 8 no­vembre 1i38.

Jean Couppé mourut le 31 décembre 1707, et fut inhumé le lendemain, 1°, janvier 1708, à l'âge avancé de quatre-vingt-cinq ans.

JEAN Couppé, sieur des Croix, qui lui succéda, était en 1698 nommé Économe de l'Hospice de Dinan. Il fut marié à demoiselle Michelle de Lau­nay et en eut un fils, Hyacinthe-Jean, nommé, le 9 juillet 1681, à Saint-Malo de Dinan, qui ne semble pas avoir eu d'alliance, et avec qui dut finir la branche des Croix.

Olivier-Claude, sieur de la Fougerais, le second fils de Jean et de Anne Le Roy, continua la lignée. Il remplit à la Cour royale de Dinan les fonctions de Procureur et prit pour femme demoiselle Anne du Chalonges, dont il eut trois enfants : Thomasse et Claude, dont nous ne connaissons que le nom, et Jean-Anne, né le 25 février 1692 et baptisé dans

l'église Saint - Malo, où il eut pour parrain noble homme Jean Couppé, sieur des Croix, son oncle, et pour marraine demoiselle Anne Girot, compagne de Joseph-Charles Samson, sieur du Gage, Sénéchal de la baronnie de Beaumanoir.

Nous ignorons la date du décès d'Olivier-Claude Couppé; dame Anne du Chalonges vivait encore en 1728 et assistait au baptême de Marie-Perrine Couppé, sa petite-fille.

Jean - Anne Couppé, sieur de la Fougerais, acheta l'office de Greffier en chef de la juridiction royale, qu'il possédait à l'époque de son mariage, mais qu'il vendit plus tard pour être, en 1725, Conseiller du Roi et son Lieutenant général de police de la ville et dépendances de Dinan, Juge ordinaire en la sénéchaussée, Receveur en chef de la juridiction et autres pour les Consignations, enfin acquit en 1737 la charge de Sénéchal, qu'il garda jusqu'en 1744, où il la céda à son gendre, maître Guy-YvesDenoual 1.

( M. L. Odorici ne le fait figurer parmi les sénéchaux de Dinan qu'en 1740. (recherches sur Dinan et ses environs, p. 417.) Cependant on trouve en 1737 les registres des décès de l'Hôpital, et en 1738 ceux de la paroisse de Saint-Sauveur, paraphés jusqu'en 1744 par Jean Couppé, séné­chal.)

 

Le sieur de la Fougerais vint prendre femme à Québriac, où il se maria, le 15 avril 1717, à demoi­selle Thomasse Clavier, fille de noble homme Joseph, sieur des Closerayes, et de Thomasse Le Lardeux, née vers 1690 et veuve depuis un an de noble homme Julien Hervoches, sieur de l'Étang, Procureur en la Cour, qu'elle avait épousé le 29 juin 1710 et qui était mort le 26 mars 1716.

Nous ne connaissons pas les dates des décès des sieur et dame de la Fougerais, mais Jean-Anne Couppé vivait encore en 1779, où son nom se ren­contre dans plusieurs actes de l'état civil.

Du mariage de Jean-Anne Couppé et Thomasse Clavier sortirent cinq enfants, trois filles et deux fils, tous nommés dans l'église Saint-Sauveur : Anne-Marie-Joseph, Anne-Thomasse-Joseph, Jean­-Fransois-Marie-Marguerite-Vincent-Thomas, Marie­-Perrine et Jacques-Anne 1.

Anne-Marie-Joseph eut pour parrain et marraine, le 19 mars 1718, noble Maitre Joseph Clavier, sieur des Closerayes, et demoiselle Anne du Chalonges, ses grand-père et grand'mère ; elle mourut en nour­rice à Québriac, l'année suivante, à l'àge de dix-sept mois.

Anne-Thomasse-Joseph naquit et fut nommée, le 7 novembre 1719, par Maître Joseph-Charles Sain­son, Avocat au Parlement de Paris et Avocat du Roi au Siège de Dinan, et demoiselle Thomasse Le Lardeux, demoiselle clos Closeraves, sa grand'mère, en présence de demoiselle Jeanne-Marie Le Moyne, femme de noble Maître François Clavier, sieur de la Salle.

Jean-François-Marie-Marguerite-Vincent-Thomas, né le 20 juillet 1725, fut baptisé le lendemain et eut pour parrain noble Maître François Clavier, sieur de la Salle, sénéchal de la juridiction de Tinténiac, frère de sa mère.

Marie-Perrine, née le 9 novembre 1728, fut tenue sur les fonts par Maître Pierre de Miniac, sieur des Fossés, ancien syndic des Procureurs au Parlement de Bretagne, et dame Marie-Julienne de Miniac, dame de Grillemont.

Enfin Jacques-Anne, né le 2 juillet 1730, ne vécut que quatre ans et demi, et fut enterré, le 12 octobre 1734, dans l'église Saint-Sauveur, sous la pierre tombale qu'y possédait le sieur de la Fougerais, son père.

De Marie-Perrine, nous ne connaissons point la date du décès, mais nous savons du moins qu'elle n'existait plus en 1768, puisque son frère et sa soeur se présentaient seuls à cette époque pour partager'(. Minutes de Me Robiou du Pont, notaire royal à Hédé. ) avec les enfants de noble homme Sébas­tien Hervoches, sieur du Quilliou, et de Louise Collet, leurs neveux, et demoiselle Anne-Marie Cla­vier, épouse de noble Maître Jacques de la Croix, soeur de leur mère, l'héritage de noble Maitre François Clavier, sieur de la Salle, leur oncle, décédé à Dinan, chez Melle Michel, place du Champ, le 9 mars 1765 ( . né à Québriac le 12 avril 1710.)

 

Les deux autres enfants se marièrent : demoi­selle Anne-Thomassc-Joseph épousa, vers 1743, noble Maître Jean-Guy-Yves Denoual, sieur du Plessix, d'une ancienne famille de la paroisse des Iffs, alliée à plusieurs familles nobles du pays, dont une branche s'était établie à Rennes, où elle pro­duisit M. Denoual de la Houssaye, auteur de plu­sieurs ouvrages sur l'histoire archéologique de la Bretagne, et une autre à Dinan qui fournit Marie­ Anne Denoual, demoiselle des Vallées, née vers 1694 et inhumée le 14 février 1780; Françoise, Soeur du Tiers-Ordre de Saint-François, née vers 1686 et morte le 13 juin 1752, au grand age de quatre-vingt-seize ans, qui pourraient être les filles de Jean Denoual, sieur du Gravier, marié le 17 août 1683 à demoiselle Michelle Ruellan ; François, sieur de la Chapelle, époux de demoiselle Guillemette Le Serf, d'où vinrent au moins trois fils, dont Gilles­ Louis, Notaire et Procureur de la juridiction royale, né le 23 janvier 1702, marié à demoiselle Louise­Renée Berthelot, qui lui donna dix-sept enfants; Jean, sieur des Saudrais, né vers 1690 et mort le 26 septembre 1744, époux de Jeanne Le Bigot ; François, sieur des Granges, marié à Marie Robin, Trésorier de la Fabrique de Saint-Sauveur en 1734, vivant encore en 1765, et enfin le sieur du Plessix, qui épousa demoiselle Anne- Thomasse -Joseph Couppé.

Jean-Guy-Yves Denoual, sieur du Plessix, dont nous n'avons point l'acte de naissance, devint séné­chal de Dinan en 1744, après son beau-père. D'après M. L. Odorici (Recherches sur Dinan et ses environs, p. 418), il n'aurait possédé cet office qu'à partir de 1747; mais c'est une erreur puisque, dans l'acte de baptême de sa première fille, le I7 novembre I744, il est mentionné avec le titre (le Conseiller du Roi et son sénéchal, et que nous trouvons les registres de décès de l’Hôpital chiffrés par lui depuis 1745. M. Odorici le fait remplacer sept ans plus tard, en 1754, dans ses fonctions, par Maître Ledissez­-Penarun. Nous ne croyons pas cette date, exacte, car le 17 février 1775 il signe l'acte d'inhumation de François-Marie-Joseph Couppé avec son titre de sénéchal; le 2 février et le 29 avril 1779, on trouve

encore au pied d'actes de l'état civil sa signature avec sa qualification de sénéchal, et jusqu'en 1788 il continue a parapher ces mêmes registres. De 1781 à 1789, il occupe la charge d' Économe de l'Hôpital.

De leur mariage, Maître Jean-Guy-Yves Denoual et Anne-Thomasse-Joseph Couppé eurent huit en­fants, nommés à Saint-Sauveur de Dinan : Anne­Marie, le 17 novembre 1744; Jeanne-Anne-Andrée, le 30 novembre 1745; Anne-Marie, le 5 octobre 1748; Anonyme, 4 août 1749; Madeleine-Rose, 17 juin 1750; Marie-Claire-Céleste, 13 avril 1752, morte le 26 avril 1763; Thérèse-Jeanne-Françoise, 7 janvier 1754, et Jean-Marie-François en 1757.

La dame sénéchale de Dinan mourut en son hôtel, rue de l'Horloge, le 17 janvier 1771 ; de très nom­breuses signatures figurent au bas de l'acte de son inhumation. Nous ignorons la date du décès de son mari, qui vivait encore en 1789.

Jean- -François-Marie-Margueritte-Vincent-Thomas Couppé, sieur de la Fougerais, remplit les fonctions d'Économe de l'Hôpital de 1760 à 1763, puis, le 28 jan­vier 1765, fut élu pour deux ans Maire de la Commu­nauté de Ville . Marié à demoiselle Jeanne-Perrine (ou Jeanne-Marie) Ernault, il en eut deux fils et deux filles : Jeanne-Perrine-Dominique, née le 15 avril 1765, nommée par Raoul-Dominique Ernault, son aïeul; Jean-Marie, le 28 janvier 1767, décédé le 10 mai 1773, et déposé dans la chapelle du Purga­toire, en l'église Saint-Malo; Rse-Jeanne-,Marie, le 18 mai 1768, et Jean (ou Joseph) 'Marie-François, né le 10 avril 1771 et enseveli à côté de son frère le 17 février I775.

 

Jean-François-Marie -Marguerite -Vincent-Thomas Couppé survécut à ses enfants mâles. En 1784 nous le voyons, malgré son tige avancé, venir à Hédé tenir sur les saints fonts du baptême Jeanne-Esther, fille de Maitre Gilles -Esther -Siméon Barbedette, Receveur des Domaines du Roi, et de dame Jeanne­Julienne Hervoches. Il décéda à soixante-quatre ans et alla rejoindre ses fils dans son tombeau de la chapelle du Purgatoire, en l'église Saint-Malo, le 29 octobre 1789, dernier représentant, croyons-nous, des Couppé de la Fougerais.

Peut-être, cependant, cette famille ne serait-elle pas entièrement éteinte, car le nom était assez ré­pandu à Dinan, si un certain Laurent Couppé, charpentier, mort en 1789, dont le nom figure parmi les parents assistant en 1725 au baptême d'une fille de Jean-Anne et de Thomasse Clavier, en fait partie, car, de sa femme, Marguerite Blan­chard, il eut plusieurs enfants, dont 1`aîné, Fran­çoise-Perrine-Joséphine, née le 30 octobre 1776, fut nommée par noble homme Pierre-Auguste-Julien Plesse de Beauvais, en présence de René-Francois Botherel, sieur de la Bretonnière, Gouverneur de Dinan.

Nous pensons qu'on pourrait encore, ajouter aux Couppé de la Fougerais, mais sans pouvoir la ratta­cher, demoiselle Jeanne-Marie; Couppé, mariée à écuyer Étienne Jolly, Conseiller du Roi, dont le fils Jean-Fleuriant Jolly, écuyer, sieur de Pontcadeuc, épousa à Paramé, le 2 juillet 1754, Marie-Thérèse Tréhouart.

En outre des Couppé des Essarts et des Couppé de la Fougerais on trouvait encore, dans l'évêché de Tréguier, une troisième famille du même nom, habitant Lannion, dont les membres, grands commerçants et armateurs, quelques-uns en possession d'offices de judicature, tenaient une place impor­tante parmi la haute bourgeoisie du pays.

Ces Couppé, sieurs du Portblanc, de Kerven­nou, etc..., déboutés en 1668, prenaient pour armoi­ries : d'azur à un quinte-feuille d'argent, accompagné de trois molettes de même. (Arm. 1696.)'

Les plus importants personnages de cette famille furent N..., sieur de Kervennou, Alloué de Lannion en 1770, marié à demoiselle Thérèse Saliou, et sur­tout leur fils, Gabriel-IIyacinthe, né à Lannion le 19 mars 1757, Avocat au Parlement, Sénéchal, le 28 juillet 1786, de la juridiction royale de Tréguier au Siège de Lannion, Député aux États en 1759, Membre et Secrétaire de l'Assemblée Constituante en 1791, nommé vers cette époque Maire de Lan­nion et, peu après, Juge au Tribunal du District, Membre du Conseil des Cinq-Cents, Député au Corps-Législatif et à la Chambre clos Députés de 1802 à 1815, Conseiller à la Cour impériale de Rennes le 1!f avril 1811, Chevalier de la Légion­ d'Honneur, mort le 27 février 1832.

Nous n'avons point l'intention d'étudier ces Couppé et de chercher s'ils ne se rattacheraient point aux autres, mais nous avons cru devoir les mentionner avant de terminer, parce qu'ils avaient avec ceux de Dinan des rapports amicaux, ainsi que le constate une lettre de l'ancien Sénéchal de Dinan adressée en 1777 à l’alloué de Lannion, pour lui faire connaître qu’il pourra embarquer un de ses fils, et que nous avons pensé que cette communauté de nom et ces relations d’intimité pouvaient faire présumer des liens de parenté.

 

Extrait de Anne DUPORTAL

Terres et maisons nobles

Société archéologique du département d’Ille et Vilaine